Comment peut changer votre vagin après l’accouchement ?

Accouchement par voie basse ou par césarienne, la naissance a des effets majeurs sur le vagin et le plancher pelvien et votre périnée . Dans cet article, découvrez donc comment peut changer votre vagin après l’accouchement. Et comment vous rétablir dans les meilleures conditions ?

Les changements du vagin après l’accouchement

L’accouchement est l’un des événements les plus éprouvants que le corps féminin puisse vivre. Parfois, le vagin et le plancher pelvien s’étirent même au-delà de leurs capacités. En conséquence, ils sont souvent très différents après la naissance.

D’abord, les tissus sont distendus, donnant la sensation d’une vulve plus large et parfois gonflée. C’est tout à fait normal : les muscles vaginaux et pelviens sont très élastiques, justement en vue de l’accouchement.

Vous pouvez également ressentir une douleur dans le vagin après l’accouchement, accompagnée ou non de rougeurs et d’irritations. C’est surtout le cas après une déchirure vaginale, une épisiotomie ou l’usage d’instruments.

Certaines jeunes mamans ont aussi une impression de tension ou de crispation localisée. Avec le chamboulement hormonal, il est même possible que le vagin soit plus sec dans les premières semaines post-partum. Cela peut poser un problème pendant un éventuel rapport sexuel.

Enfin, il arrive que les lèvres aient un aspect différent, tant par la couleur que par la forme. Ici encore, les hormones et les étirements de l’accouchement sont responsables.

cicatrices laissées par l'accouchement par césarienne ou épisiotomie

Le vagin redeviendra-t-il normal après l’accouchement ?

Oui ! Rassurez-vous, le vagin retrouve en général sa taille et sa forme habituelles entre 2 et 6 semaines après l’accouchement. Cette durée est nécessaire pour que les tissus cicatrisent et se rétractent en douceur.

Si les douleurs ressenties sont fréquentes et/ou intenses, consultez votre gynécologue ou votre sage-femme. Vous pouvez trouver plus d’informations sur les douleurs pelviennes ici.

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Comment se passe un accouchement par voie basse ?

Ainsi, l’accouchement par voie basse est une véritable épreuve pour le vagin. Mais savez-vous comment il se déroule exactement ?

D’abord, vous avez le pré travail, avant d’aller en salle de naissance. Cette première phase, la plus longue, est la mise en place du futur travail. Les contractions des muscles utérins commencent alors à pousser le bébé à travers le col de l’utérus. Celui-ci marque la transition vers le vagin.

A mesure que le travail avance, le col s’assouplit (il s’efface), puis se dilate et s’ouvre. Une fois ouvert à 10 centimètres, le nouveau-né peut passer dans le canal de naissance. La peau, les tissus et les muscles du périnée s’étirent donc pour rendre son passage possible. La rupture de la poche des eaux arrive souvent après le début du travail, juste avant ou après la dilatation totale du col.

Puis, par une série de poussées, la femme enceinte aide son bébé à descendre dans le vagin, jusqu’à sa sortie.

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Selon le déroulement de l’accouchement, des interventions du gynécologue obstétricien peuvent aussi s’avérer nécessaires pour faciliter le processus. Cela inclut l’usage d’instruments (ventouse, forceps, spatule) ou le recours à une épisiotomie (incision à l’entrée du vagin). Parfois, une déchirure peut également survenir.

Ensuite, on attend quelques minutes avant de couper le cordon ombilical. C’est généralement le moment d’un « peau à peau » et d’une première tétée.

Enfin, la dernière étape de l’accouchement survient dans l’heure qui suit : l’expulsion du placenta. De nouvelles contractions utérines expulsent ainsi cet organe qui a fini son œuvre.

Un accouchement par voie basse provoque donc un étirement extrême des muscles et tissus vaginaux et périnéaux. C’est pourquoi ils ont besoin de temps pour se rétracter et retrouver leur aspect « normal ».

La péridurale pendant un accouchement

Par ailleurs, une femme peut également recevoir une péridurale pour soulager la douleur des contractions.

Concrètement, le médecin anesthésiste injecte un anesthésique local dans l’espace épidural, entre deux vertèbres. Si plusieurs injections sont nécessaires durant le travail, il faut alors poser un cathéter dans le dos. Selon les situations, la diffusion du produit se fait en continu ou régulièrement.

L’avantage évident de la péridurale est le soulagement de la douleur, qui réduit par extension le stress et la fatigue. La future maman reste alors éveillée et préserve ses forces avant l’étape de la poussée. Enfin, l’anesthésie de la partie inférieure du corps facilite aussi les interventions de l’équipe médicale en cas de besoin.

Pourquoi refuser la péridurale ?

Cependant, la péridurale présente également plusieurs inconvénients :

Elle n’est pas possible dans toutes les situations. Cela dépend de l’avancement de l’accouchement (dilation du col) et de l’état de la patiente. Elle ne doit pas avoir de troubles de la coagulation, par exemple.
Sa pose et son délai d’action demandent du temps. Comptez environ 30 minutes pour que le produit fasse effet.
La péridurale peut ralentir le processus, fatiguant alors la mère et même le bébé.
L’insertion de l’aiguille dans la moelle épinière peut être douloureuse, et n’est pas exempte de risque.
La pose n’est pas toujours réussie (anesthésie d’un seul côté ou totalement inefficace, disparition totale des sensations…).
Une fois la péridurale posée, la patiente n’est plus libre de ses mouvements. Elle doit rester couchée – la position assise est parfois autorisée.
En altérant ses sensations, la péridurale peut empêcher la mère de pousser correctement. Cela complique la descente du bébé et agresse d’autant plus l’appareil génital (le vagin et le périnée). Des mouvements mal maîtrisés pendant la poussée peuvent aussi causer des douleurs au vagin après l’accouchement.
Enfin, il existe des effets secondaires (maux de tête, chute de tension, déshydratation, nausées…).

Avant de demander une péridurale, soyez donc consciente des inconvénients et des risques. Discutez-en avec votre doula, votre sage-femme, et le médecin anesthésiste en amont. Attention, une doula n’a peut-être pas fait des études de médecine !

Comment rééduquer son périnée après l’accouchement ?

Certes, l’accouchement par voie basse est un vrai traumatisme pour le vagin et le périnée. Mais en réalité, la grossesse elle-même affaiblit le plancher pelvien. De ce fait, même après une césarienne, la convalescence de cette zone prend du temps.

importance de rééduquer son périnée après une césarienne

Vous devez donc prendre soin de votre périnée et de votre vagin après l’accouchement, quel qu’il soit.

Je prends soin de mon périnée

Cela aide à diminuer les fuites urinaires, la descente d’organes et d’autres problèmes propres à la physiologie de la femme après l’accouchement. D’abord, adoptez de bonnes pratiques :

Ne portez pas de charges lourdes.
Autant que possible, tenez-vous droite et grandissez-vous.
Nettoyez votre intimité en douceur, en tamponnant et en utilisant des produits doux.
Evitez de vous retenir d’uriner trop longtemps.

Ensuite, faites une bonne rééducation du périnée et de la sangle abdominale avec un kiné spécialisé ou une sage-femme.

rééducation du périnée manuelle chez une professionnel de la santé

Avec des exercices de Kegel quotidiens (contractions et relâchements des muscles pelviens), votre vagin et votre périnée retrouveront leur tonus.

Soyez patiente et indulgente avec vous-même

La grossesse et l’accouchement ont malmené votre corps pendant plusieurs mois. Il est donc important d’en prendre soin et de vous concentrer sur votre rétablissement post-partum. Cela inclut la rééducation de votre plancher pelvien… et surtout beaucoup de patience et d’indulgence envers vous-même.