L’impact psychologique de la ménopause
L’entrée dans la ménopause peut s’apparenter à un tsunami émotionnel. Elle a beau être banale, commune à toutes les femmes et inscrite de manière immuable dans le cycle de la vie, la ménopause a de quoi déstabiliser. Entre le tabou qui l’entoure, la perception disgracieuse qu’on a de ses symptômes et la crainte d’un basculement irréversible, il n’est pas simple d’être en harmonie avec elle. Pleins feux sur l’impact psychologique qu’engendre la ménopause.
L’aménorrhée à l’approche de la ménopause
Ciao les règles !
Certes, les menstruations peuvent être une tannée. Que celle qui n’a jamais pesté contre des règles douloureuses, arrivant à un moment inopportun, ou qui laissent une vilaine tache, jette la première pierre.
Toutefois, exception faite de l’enfance, ces règles nous accompagnent toute notre vie. Nous sommes programmées à percevoir leur interruption comme un signe dysfonctionnel, ou comme quelque chose qui sort de l’ordinaire, à l’instar d’une grossesse.
Que signifie l’arrêt des règles à la ménopause ?
La grossesse justement, parlons-en. En principe, lorsque les règles s’arrêtent c’est que la femme est enceinte. L’arrêt des règles à la ménopause signifie pourtant l’inverse, puisqu’il implique qu’on ne pourra plus jamais avoir d’enfant.
Lorsque cette ménopause survient à l’âge moyen de la cinquantaine, il n’y a rien de surprenant à cela. Pour autant, faire une croix définitive sur sa capacité à enfanter ne s’opère pas de la même manière pour toutes.
Surtout pour celles qui ont un rapport délicat à la maternité. C’est d’autant plus vrai s’il y a un passif traumatique, de deuil périnatal, ou de fausse-couche par exemple.
L’âge de la ménopause
Peu importe notre milieu, notre nationalité, ou notre histoire, nous sommes toutes amenées à être ménopausées.
Bien-sûr, certains profils sortent du carcan classique mais, pour la grande majorité des femmes, la ménopause frappera à la porte du 51ème anniversaire.
Avec elle, c’est tout un quotidien auquel on s’est habitué des années durant qui est rebattu.
Les impacts psychologiques de la ménopause
Dépression et ménopause
Selon un rapport de l’Observatoire suisse de la santé (Obsan), les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à faire un épisode de dépression dans leur vie.
Pour le Pr. Patrice Lopes, président du groupe d’étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal : « Entre 10 à 15 % des femmes en préménopause souffriraient de dépression ».
Il s’agit donc de surveiller la frontière ténue qui sépare la baisse de moral d’un véritable épisode dépressif.
Les impacts liés aux changements hormonaux
L’autre impact psychologique de la ménopause provient d’un phénomène physiologique : la variation hormonale.
Troubles de l’humeur, irritabilité, mélancolie, baisse de moral, relèvent en effet d’une réalité scientifique. À cela s’ajoutent les troubles du sommeil, en partie dus aux sueurs nocturnes et aux bouffées de chaleurs.
Problèmes intimes et perte de confiance en soi
Sécheresse des muqueuses, appauvrissement musculaire, et relâchement hormonal du périnée mettent aussi leur grain de sel.
Ils peuvent être la causent de nombreux tracas intimes allant du simple manque de lubrification vaginale, aux fuites urinaires, dont le degré de gravité peut être incapacitant dans la vie de tous les jours.
Généralement, le fautif est notre périnée. Cet ensemble de muscle se relâche avec l’âge et le vieillissement des tissus.
Il est d’ailleurs important de faire régulièrement des exercices pour conserver un périnée tonique et compétent.
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Prise de poids et sédentarité
Côté apparence extérieure, on estime la prise de poids des femmes ménopausées à environ 4 kg.
Ce gain de poids ne survient pas tout à coup quand on perd ses règles, il a déjà débuté après la quarantaine, car la ménopause n’est pas seule en cause, le vieillissement aussi, au même titre qu’un rythme de vie plus sédentaire.
N’oublions pas que le sport et une alimentation raisonnée sont la clé d’un corps en bonne santé.
S’accepter malgré les changements
A la ménopause, on n’a donc plus la même énergie qu’auparavant et plus la même silhouette non plus, puisque le corps élimine moins facilement la graisse et vient la stocker au niveau du ventre et des hanches.
On aurait presque l’impression d’entendre Cristina Cordula s’écrier : « Ma chérie, tu es un H ! », avant d’ajouter « tu es sublaïme », et c’est bien là l’essentiel.Retenons que, même si le corps n’est plus celui des 20 ans, il n’est pas rendu indésirable par la ménopause.
C’est principalement dans la tête et, précisément, il s’agit de prendre du recul, de comprendre qu’on peut être maître de soi malgré les contraintes hormonales et les impacts psychologiques que peut avoir la ménopause.
Enfin, le caractère irréversible de la ménopause peut être source d’anxiété. Néanmoins, il s’agit de se souvenir que nous sommes faites pour aller de l’avant, et non pour faire machine arrière.
La ménopause nous sort d’une zone de confort à laquelle on s’est accoutumée mais, avec elle, s’ouvre une nouvelle page blanche à noircir. Charge à vous, donc, d’écrire les belles histoires qui vous attendent !
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